Cette nouvelle rubrique
vous propose de partir chaque mois à la découverte des plaisirs ludiques
d'une ville, sans se prendre trop au sérieux. Nous commençons par
Lille, où sont nés pêle-mêle Miles Christi, Zombies et... Backstab
! Donc forcément un chouette coin.
Etre journaliste, ça s'improvise...
Accompagné de mon fidèle garde du corps, Jean le Borgne, nous déambulons
dans Ies rues lilloises, croisant des habitants qui sourient et qui
disent bonjour à tout bout de champ... Méfiance, trop chaleureux pour
être honnêtes. Au détour d'une morgue, nous tombons nez-à-nez avec
des auteurs venus faire leurs courses... Que faisons-nous ?
David Bauwens :
illustrateur, co-auteur.
Julien Lebbe
: idée originale, co-auteur et rédacteur principal du jeu.
Backstab : Comment
avez-vous déterré ce jeu ?
David Bauwens : Je travaillais avant comme vendeur, dans cette
boutique-même. Et j'ai ainsi fait la rencontre de Julien, qui faisait
tester à l'époque un jeu médiéval fantastique ayant pour thème les
zombies !
Julien Lebbe : Ce jeu est né d'un pari, et nous n'en revenons
pas d'être arrivé là. On a eu beaucoup de chance ! C'est vrai qu'on
a pris la "Marque du trèfle" plusieurs fois à nos créations de persos,
mais bon...
BS : Seriez-vous parti sur les traces d'INS/MV ?
JL : J'ai été en effet assez inspiré par I'humour potache d'INS.
"Potache", c'est le qualificatif de Casus...
DB : Moi, c'est plutôt le trip à la Roméro et des films d'horreur
italiens des années 60, quand le type se retrouve désespérement cerné
par des Zombies et qu'il ne peut plus rien faire. C'est mieux qu'à
l'américaine, où tout est beau et tout rose. On préfère nettement
l'ambiance des réalisateurs italiens. Pour la partie sérieuse du jeu,
on s'est vraiment inspiré d'eux.
JL : Et pour
l'ambiance délire, c'est plus Evil Dead III
BS : Zombies peut être jouer de deux styles réellement différents,
sérieux ou délirant... Ne craignez-vous pas de devoir faire un choix
par la suite ?
DB : En tant qu'auteur, j'étais parti dans une optique de jeu
sérieuse, en glissant de l'humour ça et là. La plupart des meneurs
le joue déjà plus sérieux que ce que l'on proposait au départ.
JL : Ca dépend énormément des joueurs, de la façon dont ils
prennent leur transformation en zombie. Pour certains, il s'agira
d'un "traumatisme" et pour d'autres d'une occasion de délirer un bon
coup...
BS : Zombies est moins calculé et plus fun que d'autres sorties
récentes. Avez- vous hibernés durant ces dernières années ?
JL : Nous sommes directs et nous allons tout de suite à l'essentiel,
ce sont nos caractères qui s'expriment. Nous avons voulu faire un
jeu clé en main, qui puisse se lire d'une traite.
DB : J'ai un copain qui a commencé à s'y plonger le lundi,
et qui le week-end le faisait déjà jouer à ses amis. Et ça, sans se
prendre la tête. Mais nous n'avons pas forcément voulu faire un jeu
très sombre ; il n'y aura, par exemple, jamais de bébés morts à Zombies,
il s'agit d'un parti pris... JL: en fait, un gosse aura plutôt tendance
à attendrir les zombies.
BS : Vous avez des projets... Quels sont-ils ?
JL : Je peux pas le dire, c'est secret !
BS : Tu veux écrire dans ce magazine et tu as des projets,
quels sont-ils ?
JL : Je réponds pas à ce style de menaces, c'est pas loyal...
On peut régler ça physiquement, si tu le souhaites (...) Bon, 0K.
Un jeu med-fan, valà valà... Qui change du répertoire classique...
BS : Plus barbare et Sword n'Sorcery, par exemple ?
JL : Ho ! Tu verras bien !
DB : De toute façon, on développe Zombies pour l'instant. Nous
prévoyons de sortir des extensions régulièrement. Le reste, on verra
bien !
BS : Un mot pour nos lecteurs ?
En choeur : Achetez notre jeu, il est bien... Et lui ne mourra
jamais !
Backstab n°25 - Décembre 2000
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